samedi 11 novembre 2017

Anti-souvenirs



Messieurs les dirigeants de notre planète, politiciens, députés, sénateurs, ministres et vous monsieur le président,

JE NE VEUX PAS FAIRE VOTRE GUERRE

Engoncés dans votre confort, financier et totalement artificiel, contrôlé par les banques, la bourse et les vendeurs d'armes et de pétrole, sécurisé vos les forces spéciales, votre police et votre armée, vous n'avez rien vu arriver, vous n'avez peut-être rien compris ou vous avez peut-être tout laisser faire. Maintenant, imbu de votre pouvoir soi-disant démocratiquement obtenu, vous décidez de faire la guerre. Ce qui veut surtout dire de NOUS FAIRE FAIRE la guerre, de nous faire subir la guerre, financièrement, juridiquement, légalement – notamment avec un état d'urgence imbécile et des lois déplacées – et bien sûr mortellement. Tout en nous expliquant que NOUS n'avons rien compris, et que VOUS maîtrisez l'immaîtrisable. Alors tous ces morts, victimes de votre guerre, VOUS n'hésitez pas à vous recueillir sur leurs tombes encore fraîches, à parader lors de cérémonies souvenirs de VOTRE incompétence et de VOTRE lâcheté. Les monuments aux morts qui ornent nos villages sont autant de ces souvenirs de votre incompétence et de votre lâcheté. Aux morts de la France, aux morts de votre impéritie et de votre démission.

JE NE VEUX PAS FAIRE VOTRE GUERRE

Je n'étais pas Charlie, je n'étais pas à l'hyper casher, ni au Bataclan, ni en terrasse, je n'étais pas à Nice, encore moins à l'église ; personne d'autre qu'eux, les victimes de votre guerre, n'y était. Mais ce qui est sûr c'est que vous, moins que tout autre, n'avez le droit de prétendre cela, d'affirmer votre présence au milieu des victimes, au milieu des citoyens. Cessez donc d'honorer les morts du passé alors que vous continuez de laisser les hommes d'aujourd'hui et de demain se faire tuer par vos armes, votre argent, votre puissance factice, votre irresponsabilité.

JE NE VEUX PAS FAIRE VOTRE GUERRE

Ne me parlez plus de citoyenneté, de nation, de respect. Ne me parlez plus de liberté, d'égalité, de fraternité. Plus tant que vous n'oserez pas regarder votre vrai visage, que vous n'oserez pas surmonter votre peur, que vous n'oserez pas avouer votre culpabilité.


jeudi 26 octobre 2017

Regarde

Au pied de la colline, 
un homme 
avec son fils.
Il prend son fils par la main.
Tous deux grimpent la colline.
Arrivé au sommet, l'homme entoure de son bras les épaules de son fils
et lui dit :
"Regarde, mon fils, regarde.
Un jour, tout cela sera à toi."
Car c'était un homme riche. 

Au pied de la colline, 
un homme 
avec son fils.
Il prend son fils par la main.
Tous deux grimpent la colline.
Arrivé au sommet, l'homme entoure de son bras les épaules de son fils
et lui dit :
"Regarde, mon fils, regarde.
Comme c'est beau !"
Car c'était un homme pauvre. 
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jeudi 19 octobre 2017

Parlons ensemble !

On a facebook, et twitter, google+ et aussi skype, instagram, viadeo, LinkedIn, on a aussi copains d'avant, pinterest, sans oublier whatsapp, on a les sms, les mms, les messages téléphoniques, on a encore le courrier papier (snailmail !) avec La Poste, et même (si ! si !) le fax. 



Mais, submergé par tous ces moyens de communication hi-tech, on ne communique plus
Je veux dire qu'on envoie une infinité d'infos sur soi, ou sur soi, on reçoit une autre infinité d'infos sur les autres, mais on ne répond jamais, ou très peu. Il n'y a pas d'échange, pas de transmission à double sens. Comme un message qui dirait 
"intéressez-vous à moi, mais foutez-moi la paix avec vous, je n'ai pas le temps !"
Seulement, dans ce flux sans interruption et sans limite, les demandes importantes, les informations nécessaires, les renseignements espérés, bref tout ce qui aurait besoin d'une vraie réponse, tout cela tombe dans l'oubli, un oubli plus profond et plus noir que jamais. 
Je ne saurai jamais si mon CV a été lu, ou simplement ouvert, je ne saurai jamais si ma remarque est intéressante, si ma proposition a une chance d'être retenue, si mon projet a paru retenir l'attention !

Alors, je téléphone encore et encore, pour demander une rencontre, un rendez-vous, une réunion, un véritable échange, face à face. Alors je demande une petit peu de temps pour une discussion, une explication. 


samedi 15 juillet 2017

Neil Young, si tu me lis

Neil, j'ai bien réfléchi, j'ai beaucoup écouté, j'ai un peu rêvé ... et je t'ai choisi. 
Je veux dire : j'ai choisi ta musique, j'ai sélectionné quelques extraits des nombreux CD que j'écoute si souvent, et je me suis dit que "ça" collait avec mes textes.  
TA musique avec MES textes !
L'intro de Cortez
             le solo de Cowgirl in the sand
  bien évidemment Like a hurricane
                            et pourquoi pas Blue Eden 
et un morceau de BO de Dead Man

Je raconte mon histoire, tragique retour d'une femme chevalière des croisades, hantée à tout jamais par les horreurs des combats
et derrière les mots, ou même avec les mots, ou parfois au-delà des mots, ta musique, Neil, avec ta guitare saturée, tes solos, purs et durs, lamentations, hurlements, grincements.

Je ne suis pas – mais alors pas du tout – musicien, et lorsque j'écoute, c'est cette émotion qui me prend dans la musique, que je tente de mettre dans mon texte. Une histoire écrite à d'innombrables reprises, que j'ai eu du mal à dire, à lire, et que je parviens à peine – peut-être – à conter, à donner ! Que valent les paroles seules ? Que peut donner en plus la musique, cette musique-là ? Je l'ignore totalement. Et ne le saurais sans doute jamais avec cette musique ... à moins que tu lises ceci un jour quelque part à tes moments perdus ... cher Neil !


a dream that can ... be !

 

Rendez-vous

Une bouffée de fraicheur, un souffle d'air, une parenthèse !

Un simple rendez-vous, un lieu une heure. 
Avec elle. 

Tu a été subjugué par son sourire, accroché par son regard. Sa voix plus que ses paroles résonne encore dans ta tête, douce voix, et pourtant cette énergie qui se dégage d'elle ! Tu l'as vue une fois, bien sûr tu t'es précipité sur facebook, sur tweeter, sur linkedin, tu voulais en savoir plus. Et puis un message, comme une bouteille à la mer, comme un sursaut éphémère et si ténu, que tu n'attendais aucune réaction.

Un rendez-vous, une rencontre, un rencart, une conversation, son sourire encore, ses mots, sa voix toujours. Tu fais connaissance, tu écoutes, tu caches ton émotion derrière une abondance de paroles, tu hésites, bredouilles, dis n'importe quoi – si ! si ! – mais tu passes le meilleur moment de ta journée.

Elle te raconte quelques bribes de sa vie, t'interroge, te répond. Conversation somme toute assez banale, comme si on ne s'était pas vu depuis longtemps, comme si on se reconnaissait petit à petit après une longue séparation. Quelques idées, quelques projets aussi, faire ensemble, rester en contact – les réseaux sociaux sont au moins utiles à ça – ...

Bref, rien d'autre qu'un premier rendez-vous !

lundi 5 juin 2017

Une journée au jardin

Elle a dix ans, peut-être onze, une presqu'ado, une encore gamine. Un grand sourire, quelques mots, nous voilà deux amis. Amis éphémères sans doute, mais on bavarde comme si on se connaissait depuis longtemps. De plantes – on est aux jardins des Simples –, de plantes qui guérissent et de plantes qui empoisonnent, parfois les mêmes. On parle aussi presque naturellement de maladie, petit bobo ou plus sérieux. On parle de nous, elle et moi, sa famille et la mienne. On parle de la mort, un peu. De ma soeur décédée, si jeune, il n'y a pas si longtemps, elle écoute, attentive et grave, elle m'observe d'un regard compatissant.
Après un moment de silence : "Ce n'est pas très très léger comme conversation ! Plutôt sombre, un peu triste, non ?
Elle a raison. Il fait si beau, le lieu est tellement magique. 



On a changé de sujet, ou plutôt on est revenu à notre jardin, arbustes, fleurs, nouvelles plantations. Les gens circulent autour de nous, l'ambiance est à la détente, aux histoires merveilleuses. 
Je vais dire quelques contes, pour un public de tous les âges. Elle va m'écouter un moment. Avant de retourner à ses copines, à ses jeux.

Une belle journée, pleine de rencontres, de partages, de sourires, de plaisirs.

  

mercredi 24 mai 2017

Apolitiquement votre

J'aimerais bien, une fois, écrire sur ... "la politique".
Mais, je n'y comprends rien !
Bon, d'accord, est-ce que ne pas s'y connaitre interdit d'en parler ? la preuve a maintes fois été donnée que ... non, et dans un tas de domaines.
Mais moi, j'aimerais bien parler politique, rien qu'une fois.

Ce que ça m'inspire, aujourd'hui, mais aussi hier, et même avant, c'est plutôt ... une cour de récré, pour petits et à peine grands.
"C'est pas moi, c'est lui !", ou bien "Pas ma faute !" ou encore "C'était déjà là quand je suis arrivé !" ou toujours aussi pertinent "Y fait rien qu'à m'embêter !" et pourquoi pas "C'est çui qui dit qu'y est !!!"
Un jour, j'ai pensé que je serais content de voter pour quelqu'un de différent, genre plus jeune que tous les vieux de la vieille éternellement candidats (à tout et n'importe quoi, le but étant les élections pas les convictions), genre plus femme, ou plus compliqué genre qui ose, qui bouscule, qui provoque ... qui fait peur !
J'ai pensé que ce jour-là, j'aurais beaucoup lu, beaucoup écouté, les discours, les commentaires, les promesses (ah ! les promesses combien de blog pour épuiser ce sujet aussi vaste que flou, j'en aurais même cru une ou deux), attention pas les débats ! non quand même, pas les débats !!!
Ce jour-là, enfin, j'aurais voté avec envie, plaisir, et surtout espérance, assurance.

Mais, voilà, ce jour-là n'est pas encore là, ni demain, ni après-demain. La cour de récré continue de hurler, de médire, de maudire, de mentir, de tricher, de mépriser, d'égocentrer ...
Et moi, j'observe, je ne comprends vraiment plus rien, alors j'attends, mais je n'espère plus vraiment.