samedi 17 mai 2008

Classe verte en Haute-Savoie

La conteuse nous avait prévenus : le lieu est magique, un autre monde à 20 km du lac Léman.

Et là, tapis autour des chemins, au plus profond des grands bois,

le Géant Jardinier, créateur des montagnes et des lacs,
la fée Parisette qui n'aime pas la foret et rêve d'habiter une grande ville pleine de fumée, de déchets et de pollution,
les fées du matin qui se lavent dans la rosée recueillie par les plantes et gardent ainsi leur éternelle jeunesse,
les oiseaux qui questionnent la rivière sur son grand voyage jusqu'à la mer,
le petit poisson du lac qui mangea tellement qu'il cacha le soleil.


Et puis dans le Grand Pré, transformée en cour de récréation, cinquante petits elfes, fées et lutins qui s'ébattent à grand bruit, qui turbulent et qui virevoltent.
Qui s'éparpillent lors du départ au travail, je veux dire du départ aux ateliers nature.
Qui trainent les pieds, épuisés comme les nains sortant de la mine, lorqu'ils reviennent au chalet.
Pour se transformer en cinquante ogres affamés et dévorants qui font vibrer le Grand Réfectoire.
Qui hurlent, piaillent, rient, mais pleurent aussi parfois.
Qui traversent en tous sens le dortoir, déguisés en tounu, une espèce peu connue du petit peuple.
Mais ...
Qui réclament les calins de leur maman dès la tombée de la nuit.
Qui s'inquiètent si on ferme trop la porte pour la nuit, qui réclament de voir la Petite Lumière.
Et qui s'écroulent finalement dans un sommeil sans cauchemar, puisqu'une tige de pissenlit –dent de lion- est glissée sous l'oreiller.