mardi 29 mai 2012

Buzzati

J'ai découvert Buzzati au cours d'un atelier conte. Nous étions dans un endroit éloigné de tout, au milieu de nulle part. J'ai lu Le K et j'ai su ce que j'aimerais raconter à partir de ce jour. 
Histoires noires, humour noir, amour noir.



Le temps n'existe pas chez Buzzati, ou plutôt le temps est vide, c'est la réalité qui n'existe pas. Notre réalité, notre quotidien, notre banalité sont métamorphosés à travers les écrits de Buzzati. 

Du Désert des Tartares aux Nuits difficiles
de L'utilité de l'attente à la Panique du roi
de la Jeune fille qui tombe à Esclave, 
l'angoisse est teintée d'humour, de poésie, d'imaginaire, de merveilleux, de fantastique, d'effroi, mais elle nous obsède au fond de notre vie, jusqu'au fond de notre mort.

Dino Buzzati, né le 16 octobre 1906 
à San Pellegrino dans le nord de la Vénétie 
et mort le 28 janvier 1972 à Milan.

On a dit que Buzzati était surréaliste dans ses contes, existentialiste dans ses romans. On lui a collé diverses étiquettes, l'associant à Camus, Sartre, et même Queneau et Perec.
Pourquoi pas ? 
La seule chose dont je sois réellement sûr, c'est qu'il est mort. Il y a 40 ans !


mercredi 16 mai 2012

Lassitude

Ne plus avoir le goût. Perdre les sensations. Oublier le désir, l'envie. Le plaisir !

Alors, on regarde autour de soi, on cherche un appui, une épaule compatissante, un regard encourageant, un sourire franc. 
On respire bien fort, on cherche au plus profond de soi-même le petit quelque chose, le soupçon de certitude –vraie fausse certitude– enseveli sous des tonnes de doute.
Et puis ... on le fait !
Et ça fonctionne, un peu ou beaucoup. Mais pas toujours passionnément
Plutôt, on dirait que ça fonctionne comme par habitude, comme par routine.
NOOOOOOON ! 

Pas de routine, pas de sentier tout tracé, de voie large ouverte. 
Mais des chemins de traverses,
des labyrinthes mystérieux,
des impasses obscures,
des ponts infranchissables,
des précipices insondables,
des aires de repos isolées au milieu de nulle part où on se retrouve seul et haletant,
tous ces obstacles qui forcent à avancer, à faire sa voie, à creuser le sillon, ni droit ni profond, parfois imperceptible, ou même invisible, souvent pénible et résistant, creuser jusqu'à ... demain.
Mais le retour en arrière est autorisé, le droit de se tromper, le droit de prendre son temps pour choisir, le droit d'hésiter, et même ... le droit d'attendre, de demander conseil, de crier à l'aide. 
Le droit au doute, au soupçon de doute enseveli sous des tonnes de certitude.

En route !
Le chemin sous les pieds, un pas après l'autre, un Nième pas après tous les autres.