lundi 23 juin 2008

Le silence des arbres

Il n'y a pas si longtemps, j'ai raconté Le Silence des arbres, de K.T. Hao aussi bien à des enfants qu'à des adultes. Et aujourd'hui, loin, si loin, en parcourant un petit bout de Monde, j'ai rencontré un arbre étrange. Avec ses yeux, il voit les beautés qui l'entoure, il n'a pas d'oreilles pour entendre la musique du monde, mais il a une bouche pour ... parler ?

samedi 14 juin 2008

Lire ou écrire



Monsieur l'écrivain célèbre et reconnu,

monsieur l'écrivain talentueux et publié,
accepteriez-vous de lire un extrait de votre roman devant le micro, la caméra, le public ?




Hola ! surtout pas ! à moins que l'écrivain sus-référencé soit comédien, ou conteur !
Car pourquoi un écrivain, même un des meilleurs, saurait-il lire ? Je veux dire lire à voix haute, posément, clairement, son texte. En plus, saura-t-il captiver un public oralement ?

Parce que c'est SON texte ?
Oui, mais lorsqu'il l'a écrit, il était dans un état de sensibilité extrêmement particulier, une transe créative forte, mais passagère, à durée déterminée. Ce qui n'est sûrement plus le cas si longtemps après, après les affres de la correction, relecture, recherche d'éditeur, etc etc. Et là maintenant devant "le monde", il est bien incapable de retrouver cet état d'esprit. Donc, tout ce qu'il a mis dans son texte, qui venait du plus profond de lui-même, n'est certainement plus aussi présent.
Et puis, le cadre est différent, stressant, nouveau.
Pourquoi les parleurs, lecteurs, diseurs, prennent-ils le temps de travailler leur discours ? De répéter les histoires ? Et un écrivain, sous prétexte que son roman est bon, n'en aurait pas besoin ?

Lire ou écrire, il faut choisir. Et sont-ils nombreux ceux qui peuvent faire les deux avec brio ?