vendredi 7 décembre 2007

Communi-cons !

Nous vivons une grande époque de communication. Incontestablement.
On s'écrit, on s'échange des fichiers, des photos, des vidéos, des musiques par Internet.
On se parle, on se voit, on se regarde par Internet.
On vit les uns à côté des autres.
Est-ce qu'on n'en oublie pas un peu de regarder la planète, le monde autour de nous ?

On e-maile, on essemesse, on emmessenne, on skype, on blogue, on podcaste, et les infos sont si nombreuses qu'on est débordé, déformé, déboussolé, mais pas déconnecté.
Finis la télé, la radio, les journaux qui ne vont pas assez vite. A quand l'heure unique ?

Ah mais savez-vous qu'il y a encore des irresponsables qui ne répondent pas aux emails !!!
Si, si !

Bon, c'est pas tout ça, j'ai mon "gratuit" du matin à lire !

mercredi 3 octobre 2007

Jodie Foster

Parfois, je rêve d’accomplir un exploit

- combattre un dragon maléfique,
- écrire un poème sublime,
- inventer la machine à descendre le temps,
- sauver Jodie Foster d’une mort atroce,
- résoudre le problème de la quadrature du cercle,
- comprendre le monde.

Parfois, je rêve d’une action extraordinaire
Action qui ferait de moi un héros.
Héros d’une belle histoire, héros de MON histoire.
Histoire que je pourrais conter.

Parfois, je rêve de vivre un peu plus longtemps, de ne jamais mourir.

lundi 3 septembre 2007

A propos de conte.

"Il était une fois …"

A peine avais-je commencé à conter mon histoire qu'un petit garçon se leva, le doigt tendu en l'air pour poser une question.
-- Oui, hum… tu as une question ?
-- Oui, Monsieur. Ce que vous allez nous raconter, c'est un conte
-- Tout à fait, un conte.
-- Vous voulez bien dire un de ces récits complêtement fictifs, issus de la tradition populaire ou de notre mémoire collective.

Je jetai un coup d'œil vers la maitresse, qui m'adressa un sourire imperturbable.
-- Et bien … en quelque sorte … c'est exact, oui.
-- Mais quoique entièrement imaginé, cette histoire reste bien morale et parfois même didactique, n'est-ce pas ?
-- ...
-- Je veux dire que nous devons le prendre à la fois comme un divertissement et un apprentissage de la vie.
-- Eh bien, voilà ! Tu as raison.

Et je pus -enfin- raconter mon histoire, jusqu'au bout, sans être interrompu à nouveau. Devant les élèves dont les yeux écarquillés et la bouche béante me firent oublier l'intermède du début.

"Ils vécurent heureux ensemble, et quand l'adversité se présenta, il surent y faire face avec courage!"

Les enfants restèrent silencieux un court instant, puis encouragés par la maitresse se permirent quelques applaudissements vigoureux. Ils se levèrent ensuite pour quitter la salle de classe.

Le garçon du début passa devant moi, s'arréta avec le même sourire d'admiration que tous les autres et me dit :
-- Vous racontez divinement bien…
-- Euh , c'est gentil, merci.
-- Mais avouez, Monsieur, que la structure narrative de votre récit est sémantiquement très éloignée des règles de Propp ou même de la sémiotique actansielle de Greimas. Non ?"


lundi 20 août 2007

Etiquette

L'étiquette a été collée un peu par hasard, il y a si longtemps ; et maintenant elle s'est incrustée à ma peau, à ma carrière, à ma vie. Et les lettres semblent indélébiles, inaltérables !
Je suis
"ingénieur, informaticien, scientifique, diplômé, expérimenté".
Pourtant, le choix du début, il y a si longtemps, à la sortie de l'adolescence, paraissait aléatoire, un choix établi entre des critères si ténus, si mouvants (bon élève, ou manuel, ou fort en math, etc), un choix parmi tant de possibles connus et inconnus.
Aujourd'hui, j'aimerais être
"écrivain, conteur, littéraire, autodidacte, publié".

Alors, ne vous fiez pas à l'étiquette, ne la lisez pas trop attentivement, vous n'êtes pas sûrs de trouver à l'intérieur ce qui est inscrit en grosses lettres dessus !

mercredi 13 juin 2007

Conteur

Je conte pour du beurre !
Eh oui, il semble y avoir une VRAIE barrière entre amateur et professionnel. Le fric, le statut, la reconnaissance, la qualité ? ou que sais-je d'autre ?
Pourtant, ce sont souvent-parfois- les conteurs amateurs qui vont faire découvrir au public les professionnels. Et lui donner envie de se bouger pour aller voir un spectacle de contes. Uun vrai spectacle, car il n'est pas faux que la qualité d'un spectacle est différente, mais la préparation aussi, les subventions aussi, la publicité aussi, le regard des organisateurs aussi, et le temps à le préparer aussi.

Un conteur (pro) disait "il arrive qu'un conteur amateur m'émeuve". Il voulait dire "autant qu'un artiste professionnel peut le faire" sans doute. Oui et alors ? Que fait alors le pro pour l'amateur émouvant ? Il le prend comme élève ? Il lui dit comment le métier est difficile et tente de le décourager ? Il aide la vocation et devient un véritable "passeur" ?

Bon, je continue d'amateuriser dans le conte et ... dans mes rêves !

dimanche 3 juin 2007

Ecrire

Depuis que j'écris me hante la question clef, question piège : pourquoi ?
Pour être publié, édité peut-être, en tout cas pour être lu certainement. Mais j'ai découvert aussi le grand plaisir d'être lu à voix haute, devant un vrai public, pas nombreux certes mais attentif ; lu, et donc dit par un pro de la lecture, un pro du conte, un pro du spectacle.
N'est-ce pas finalement un de mes buts ? Sans doute pas si ambitieux que la gloire littéraire et reconnue par ... par qui en fait ?
Ecrire des textes pour un conteur, ou un comédien, bref un diseur professionnel !

Bon, le chemin n'en est pas plus facile que celui qui mène à toutes ces maisons d'éditions innaccessibles, la "gloire" n'en est pas plus, ou moins, éphémère, mais l'échange en est certainement plus profond, plus direct, plus poignant. Interaction directe avec le public, quoi ! Ce qui n'est pas évident pour l'écrivain, et peut-être pas souhaité d'ailleurs -eh oui, l'écrivain est solitaire, c'est bien connu !!!-.

Bon ben, avis aux amateurs ? (enfin aux amateurs professionnels)