jeudi 30 décembre 2010

... deux mille dix onze ...

Demain est un autre jour. Et aussi une nouvelle année ! Un nouveau départ, de nouvelles résolutions -mais a-t-on tenu vraiment celles de l'année précédente ? Voilà bien un nouveau concept : les résolutions réutilisables, écolo, non ? Pas de gachis, pas de détériorations, les résolutions ne s'usent que si on s'en sert, comme les promesses électorales -mais je m'égare-.
Non mais sans blague ! Qu'est-ce que c'est que cette "coutume" de souhaiter je ne sais quoi de neuf, de bon, de merveilleux, d'irréalisable pour l'année qui vient ? Alors qu'on sait bien qu'on prend une année de plus -rien de bien neuf là-dedans-, que rien ne va vraiment changer sous prétexte que l'année change de numéro, que le merveilleux est déjà accompli ou pas, et qu'on n'y croit pas de toute façon !

Donc pas de discontinuité dans le temps, on passe de vendredi 31 décembre 24h00 à samedi 1er janvier 0h00 en moins de temps qu'il faut pour avaler boire une goutte de champagne.


Quoi de changé ? Absolument rien, on est au même endroit, presque au même moment, avec les mêmes gens, dans les mêmes conditions que 0s001 auparavant. Pas de fissure dans le temps !
Alors, on continue ?

Ben .... est-ce qu'on a le choix ?

VOEUX !!!

lundi 18 octobre 2010

Où vais-je etc. ???

Des projets plein la tête. Des livres à lire, des textes à écrire, des contes à enregistrer, des ateliers à animer, et ... des gens, une foule de gens à rencontrer !
Et le temps pour faire tout cela ?

J'écoutais il y a peu un professeur islandais, et cette expression "raccourcir le temps par le récit d'histoires". Idée merveilleuse, rêve insensé. Mais si l'on peut allonger la durée d'une racontée, ou d'un bon livre, qu'en est-il des moments courts, brefs, rapides qui remplissent notre vie quotidienne ?

 Qu'en est-il du temps qu'on n'a pas, qu'on n'arrive pas à gagner, ou à ne pas perdre ?
 De tous ces petits moments qu'on laisse filer, pendant lesquels des gens qu'on aime passent et disparaissent au coin de la rue, des paysages, des décors défilent et n'impriment pas notre cerveau débordé, des choses se font et se défont et on n'a rien compris.
Un seul projet, unique, celui de ralentir le temps. Alors en attendant cette fissure dans le temps où je pourrais m'arrêter, je cherche à avancer, un instant après l'autre, à pas lent, à faire les choses les unes après les autres, à tenter de ne pas trop les emmêler.
Des projets plein la tête. Que je garde avec soin, en attendant le moment où, non ! le lieu où je pourrais les déposer, les réaliser. 

Prenez patience, je vous tiens au courant de temps en temps.



jeudi 15 juillet 2010

La bourse ou la vie

Découvert au cours de mes recherches sur Morestel quelques sonnets de Paul-Antoine Chanoz, écrits au siècle dernier mais dont les sujets restent actuels et passionnants. Je ne suis pas un accroc de la poésie, encore moins un connaisseur mais ... à lire !

La bourse ou la vie (I)

Un jour j'entrai dans ce tripot
Qu'on nomme improprement la Bourse ;
J'y fus à peine, qu'aussitôt
J'en décampais au pas de course.

Du commerce, immense ressource,
On dit que c'est là l'entrepôt !
Ah ! Ne serait-ce pas plutôt
De tous nos maux l'unique source ? ...

On croirait voir mille damnés,
Du fond de l'enfer déchainés,
Rappelés par la voix divine,

Et sommés de rentrer soudain,
Par cette bruyante sentine,
Dans la fournaise où bout l'airain !

La bourse ou la vie (II)

Mais non ; cette foule mouvante
Qui gronde et roule avec effort,
Dont l'aspect saisit d'épouvante,
Ce sont les favoris du sort !

Sur une bascule savante,
Entre la prime et le report,
Ils vont de l'achat à la vente,
Ils vont de la vie à la mort.

C'est le jeu. L'on prend ou l'on cède
Ce que personne ne possède !...
Tout ce monde là rassemblé,

Tandis que le laboureur sue,
Qu'au travail l'ouvrier se tue,
A-t-il produit un grain de blé ?

Lyon, le 1er septembre 1864
P-A. Chanoz


Pas d'autre commentaire !!!

dimanche 20 juin 2010

Je craque pour le foot !

Soyons clair, je n'aime pas le foot ! 
Et ce que je vois et entends en ce moment ne va pas me faire changer d'avis. Mais comme tout le monde j'ai des avis, à défaut d'avoir des idées.
Alors si à la place de ces super-héros super-friqués super-égocentriques super-médiatisés, on faisait jouer au Mondial les seconds, ceux qui brillent dans leur clubs français, ceux qui enchantent le public des stades ou des TVs en jouant bien au foot, en marquant des buts, en en faisant juste assez mais pas trop, ceux qui sont heureux de jouer, pour gagner, sans doute aussi pour se faire voir, ceux qui ne sont pas encore pervertis par les clubs-traders, ceux qui y croient, ceux qui finalement jouent très bien (j'allais dire aussi bien que "les autres"), ceux qui n'ont pas la si grosse tête que ça, bref des joueurs avec une vraie motivation (en plus de la prime!). Juste des excellents joueurs de foot, pas des super-vedettes des boites de nuit et autres boites à fric.
Si un bon nombre de joueurs français sont appelés dans les super-grands clubs, ça prouve que le foot français a un bon niveau, le foot français et pas seulement 22 bidons choisis sur le papier, un par un, pour un sport collectif.
Combien de postulants hyper-diplômés se sont vus refusés un poste en entreprise parce qu'ils n'avaient pas l'esprit d'équipe ? Mais ça, c'est dans la vie de tous les jours, celle où il faut se battre pour réussir, pas dans celle des super-héros de papier (papier Q si j'en crois les propos d'Anel K) !

Ouf, ça y est, j'ai fini de craquer ! Mais pas de rigoler !!!
.

vendredi 16 avril 2010

Errance

Une semaine à vagabonder, de Lyon à Vendôme, de Vendôme à Paris, de Paris à Amiens. Sortir du train-train, du quotidien et partir à la recherche de ... rien de spécial, juste autres choses, autres lieux, autres moments.
Vendôme, immergé au milieu de l'atelier Fahrenheit, un groupe de conteurs qui travaillaient ces trois jours sur les contes merveilleux. Une ambiance de création intense. On reste assis sur sa chaise quasiment 14h et on en sort crevé, la tête vide plus que les muscles endoloris. Mais on a décortiqué les histoires, les mots, les pensées, on a plongé au coeur du pourquoi : pourquoi raconter, pourquoi ce texte-là, pourquoi ces mots-là, pourquoi ???
Et on a mieux compris ... soi-même et la vie !
Le conte m'a attrapé et je m'y enfonce un peu plus chaque jour, seul ou accompagné, mais ... j'aime ça !

Paris, la foule, le bruit, les odeurs urbaines, bousculades, précipitations, de rues en rues de station de métro en station de RER. Avec quelques ilôts de calme et d'isolement, ou presque, comme les jardins du Palais Royal. Avec des balades découvertes ou redécouvertes comme les quais des bouquinistes, ou le parvis de Beaubourg, le quartier de l'horloge. Et des instantanées, plus textes que photos, des mots qui volent, des phrases qui s'échappent, des situations à croquer (je veux dire "à en faire des croquis"). Alors, je me reprends à écrire des fragments, des morceaux, des bouts de texte court, sec, comme on improvise au saxo. Tout au long des rues, des places, des jardins, et des métros.

Pour finir dans une banlieue calme et reposante, parmi des pavillons aux petites cours fleuries, aux jardins minuscules mais silencieux, là où les merles viennent encore nous réveiller ... à 5h du mat.

Amiens, ville froide et morne, qui a installé ses terrasses sous le soleil printanier, si bienvenu, si réchauffant. Les gens sont de sortie aujourd'hui, mais n'ont pas encore quitté leurs vêtements d'hiver, protection face au vent d'est, hésitation face au doute sur l'arrivée prévisible des temps d'été, aujourd'hui, ou demain ... ou bientôt.

mardi 30 mars 2010

Un FAI me répond

Réponse de mon Fournisseur d'Accès Internet suite à un problème de messagerie :

Madame, Monsieur ,

L'envoi de mails par le SMTP de FREE est limité dans une période de l'ordre de l'heure à 200 et de l'ordre de la semaine à 2000, mais nous ne pouvons pas être plus précis quant à cette limitation.


Cela fait partie des usages de l'internet dit "en bon père de famille", soit un usage raisonnable, modéré, ni professionnel ni abusif des ressources qui sont mises à votre disposition.


Il n'y a pas de possibilité d'augmenter cette limitation.


En cas de blocage, il faut patienter le temps du déblocage de votre compte de messagerie.

Voilà une réponse qui déborde d'infos claires et nettes et précises !!!
Et qui ne dépanne pas !




samedi 23 janvier 2010

Promotion !

- Voilà... je voudrais faire un reportage en... Adécélie.
- Qu'est-ce que vous racontez, Marcellin ? Où voulez-vous aller ?!
- Là où vivent les adé.. les adécéliens... Oh mon Dieu ! Je bafouille devant la rédactrice en chef !
- Et qui sont... ces... comme vous dites ?
- Ils ont une plume dans la main... Mais qu'est-ce que je raconte ?
- Une plume dans la main ?..
- Ou une souris. Je m'enfonce.
- Et que font-ils avec tout ça ?
- Ils se mailent ...
- Ils se mêlent de quoi ?
- Non, je veux dire qu'ils s'envoient des mails.
- Cessez de bafouiller, et ne rougissez pas comme ça. Qui, "Ils" ? Quel crétin je fais. Reprends-toi Marcellin !
- Les membres de l'ADCL, l'Atelier De Création Littéraire, sur le Net. Ils se soumettent leurs textes, les commentent, rigolent, se disputent, sortent en claquant la porte, rentrent par la fenêtre, se congratulent à l'occasion d'heureuses circonstances, pleurent lorsqu'il arrive malheur à l'un deux...
- Je vois, ce sont des gens comme les autres, mais ils ont une plume ou une souris dans la main... Puisque je suis la rédactrice en chef du Cygne Littéraire...
Et bien, Marcellin,
vous n'êtes pas encore parti ?



L'Atelier De Création Littéraire -ADCLit-
est un groupe Yahoo





http://adcl.free.fr/ 
http://fr.groups.yahoo.com/group/ADCLit/ 




mercredi 13 janvier 2010

Et si jamais ...


Elle marche dans la rue.

Je la reconnais.
Je reconnais le rythme de son pas
ses longues jambes
le balancement de ses fesses
son dos
ses épaules,
son mouvement de tête
lorsqu'elle marche
devant moi.

À quelques mètres
pas plus.

J'imagine
ses yeux
son regard dans le vague
son sourire.

Elle sourit toujours quand elle marche.

J'imagine la mèche de cheveux
qui balaie son front

Sa mèche de cheveux noirs.

Je marche derrière elle.
À quelques mètres seulement.

Mon pas dans son pas
mon rythme dans son rythme.

Ne pas la regarder
pas trop longtemps.
Ne pas la troubler lorsqu'elle marche.

Jamais je ne la rattraperai.
Jamais je ne lui toucherai l'épaule.
Pour l'arrêter
lui sourire,
lui parler.

Pour qu'elle me regarde,
surprise sans doute
moqueuse peut-être.

Jamais je ne marcherai à ses côtés.

Et je m'arrête.