jeudi 9 juin 2011

J'écris, tu écris, nous écrivons.

Ecrire. Une nouvelle, un roman, un journal ... écrire un livre. Facile ! Tu te mets à ton bureau, devant une pile de feuilles blanches, le stylo-plume bavant d'excitation, ou bien devant ton écran blanc, le clavier frémissant de bonheur, et ... tu écris.
Voilà !

– Et l'inspiration ?
Comment, l'inspiration ? C'est ça, ton problème ?
Mais l'inspiration est là, partout autour de toi, dans les rues, sur les places, aux terrasses des cafés, dans les grands magasins, sur les quais du métro. Il n'y a qu'à regarder, observer, écouter, sentir.
L'inspiration, c'est LUI, qui marche en cadence devant toi,
c'est ELLE qui esquisse un sourire en te croisant,
c'est EUX qui se parlent avec les yeux, la bouche pleine de l'amour de l'autre
L'inspiration c'est les autres !

Et puis tu rajoutes une dose d'imagination, du rêve ou du cauchemar selon ton humeur, du qui-fait-vrai ou du délire selon le temps qu'il fait.
Et LUI sort de son attaché-case un fusil et tire sur tout ce qui bouge,
et ELLE se jette sur toi et vous faites l'amour sur le trottoir,
et EUX se mangent entièrement et s'évaporent dans la nuit.

Voilà, voilà !

"Ecris, écris. A la fin, parmi des tonnes de papiers à jeter, une ligne pourra être sauvée. (Peut-être.)"
Dino Buzzati, "Le salut", Nous sommes au regret de ...

1 commentaire:

  1. Je suis bien d'accord avec votre vision de l'origine de l'inspiration. Au fond il n'y a que notre propre auto-censure qui en ralentit le débit.

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