mercredi 26 septembre 2012

hier, je suis entré dans une librairie

Choisir un livre ?
Entrer dans une librairie sans objectif précis, naviguer au fil des rayons, observer, toucher, saisir même. Toucher, lire la quatrième de couv. Parfois feuilleter, découvrir un extrait, un morceau de texte isolé. Lire au hasard, sans chercher à entrer dans l'histoire, sentir les mots de l'auteur, écouter les sons, les rythmes, les blancs !
Comme cette consigne sur FB : C'est la semaine internationale du livre. Prenez le livre le plus proche de vous, tournez à la page 52, partagez la cinquième phrase en statut. Ne mentionnez pas le titre.

Choisir un livre ?
Par le titre, qui frappe, claque, explose, un mot ou beaucoup, un nom propre ou une longue phrase.
Blanche comme le  lait, rouge comme le sang, d'Alessandro d'Avenia, lire les trois premières pages.
Il n'y a pas beaucoup d'étoiles ce soir, de Sylvie Testud, lire au hasard des pages, des phrases même incomplêtes, quelques dialogues ici et là.
Le lait est un liquide blanc, d'Annie Saumont. La table des matières, combien de pages tient chaque nouvelle, se faire une idée à partir de chaque titre.
Les solidarités mystérieuses, de Pascal Quignard, titre étrange que l'on tourne et retourne sur la langue, parcourir quelques pages, ici et là.
Histoire du pied, de JMG Le Clézio, derrière lequel on cherche, on imagine un certain humour, mais Le Clézio quand même !!!
Par la couverture, austère, froide, gardienne du secret du texte, comme celle de la nrf (Gallimard). Ou celle plus colorée, résolument illustrative du texte, comme parfois chez J'ai lu, Folio, Le livre de poche. Avec un graphisme plus impersonnel, plus attractif, plus décalé, qui attire l'oeil, nous ferait presque oublier le roman derrière le dessin, comme certaines collections de Fantastique ou SF. Ou bien une photo réaliste qui dévoile sans dire, qui montre mais nous laisse inventer l'histoire à notre goût, avant ...
Avec l'étiquette du libraire, "coup de coeur", ou un commentaire perso, sensible, vrai, le libraire qui a lu, a aimé, veut partager plus que vendre (si si !)

Et puis par la presse, les medias, les "on dit", les rumeurs, les interviews vaguement entendus, ou simplement par le NOM, nom d'un auteur reconnu (par qui ?), garanti d'une lecture passionnante ... ou chiante au possible!
Non, non, oublier l'auteur, oublier l'extérieur, ouvrir le livre, tout est là !

J'aime pas ces livres emballés dans ces plastiques hermétiques qui empêchent de respirer, ou bien ceinturés par une jaquette promotionnelle qui emprisonne, j'aime pas trop non plus ces coffrets, la collection complète, livre-cadeau-déco, livres qui se montrent mais ne s'ouvrent pas.