samedi 31 octobre 2009

Balade souvenir

Marcher. Errer. Sans but, sans contrainte. Avancer, regarder, contempler, puis repartir ailleurs, plus loin.
Rues sombres de la vieille ville, passages obscurs, pierres grises. Parfois un rayon de soleil qui se faufile. Escaliers, portes voutées, détours, ruelles aveugles.
Je suis revenu dans le quartier ancien de Menton, autour de l'église St-Michel. J'avais vaguement, trop vaguement visité, traversé ces lieux il y a si longtemps. Sans rien voir.


On croise quelques visiteurs, au pas lent, au regard levé. Qui cherchent leur chemin, ou se laissent emporter, comme moi par les pavés de pierre. Portes fermées souvent, mais fenêtres ouvertes, appelant un soleil trop haut, trop rare, trop loin au-dessus des toits. Le linge sèche entre les façades, comme des pavillons, touches de couleurs au milieu du passé. Parfois une porte claque, un enfant rit, bruit sourd qui s'étouffe immédiatement.
La rue étroite débouche sur l'escalier. Descente vers la plage, vers la lumière. Dernière heure de la journée, le soleil abandonne mètre par mètre le sable. On se rhabille, on se prépare à rentrer, on ne se presse pas, on a le temps. Le beau temps.