lundi 18 août 2014

Je pense donc je communique (ou bien l'inverse !)

Hier, aux premiers temps de l'ère hi-tech, certains disaient :

Poussé à l’extrême, l’usage de la télématique pourrait être la suprême aliénation. L’homme serait conduit à devenir un consommateur d’images et de signes, placé devant un écran universel, capable de solliciter tous les savoirs, toutes les mémoires et tous les services. Il n’y aurait plus besoin pour lui de se déplacer : l’enseignement, les achats, les consultations médicales, et même une grande partie des activités professionnelles se feraient a domicile.
La communication deviendrait abstraite et la révolution, entreprise par la télévision, serait ainsi portée à son terme : le monde entier serait proche, mais l’homme n’aurait plus de prochain, n’aurait plus de voisin.
Tel est le danger ultime : l’informatisation non maîtrisée fait courir le risque de la rupture sociale et de la solitude dans la foule.

Valéry Giscard d'Estaing, conclusion du colloque « Informatique et société », 1979

APPLE I

Aujourd'hui, qu'est-ce qui a changé vraiment ?

Nous vivons notre vie en ligne, nous craignons de ne pas vraiment vivre. Nos dirigeants nous trahissent, mais on nous dit qu'il n'y a pas d'autre solution. Notre monde est connecté mais nous ne parvenons pas à communiquer. La satisfaction peut se trouver en un clic, mais cela ne nous satisfait pas. 
Sommes-nous fichus ? Notre avenir est-il compromis ? 
Peut-être sommes nous très optimistes, mais nous ne le pensons pas.
The Guardian, 2014
Visualisation des multiples chemins à travers une portion d'Internet (Wikipedia)




— Soyons clair, le futur n'existe pas.
— On en reparlera demain.