lundi 2 novembre 2009

Il y a toujours un mur quelque part

Le mur d'Hadrien, la muraille de Chine, le mur de l'Atlantique, le mur de Berlin, le mur des lamentations, le mur israëlo-palestinien, le mur frontière US-Mexico ...

Peut-on aujourd'hui célébrer le démantèlement du mur de Berlin, alors qu'il y a encore ça :

entre USA et Mexique
 
entre Israel et Palestine


Nous sommes tous en prison, mets-toi bien ça dans la tête !
Chacun est face à sa muraille et le temps n'est pas assez long pour que nous parvenions à la détruire tout à fait.
Certains s'y essayent, à leur façon. Face à face, pierre par pierre, ou à coup de bulldozer, contre ce mur si épais, contre ces fondations si profondes, contre cette habitude si forte de contempler ce mur au centre de notre paysage !
Certains font demi-tour, et le monde parait vaste et libre à ceux-là, jusqu'à ce qu'ils se retrouvent à l'autre bout, car il y a un autre bout à tout. Et là, ils se heurtent à ... un mur ! Alors, ils crient, car ils réalisent que c'est le même mur.
    
Nous sommes tous encerclés, enfermés, enferrés, enlisés, enterrés, ensevelis.
Oui, tous.
Mais rares sont ceux qui le comprennent vraiment, alors chut ! Continuons à éviter soigneusement de nous cogner la tête.

Il est implanté à Paris, sur la butte Montmartre, place des Abbesses, dans le square Jehan Rictus.

1 commentaire:

  1. Très beau ce texte, très fort et puissant.
    J'aime beaucoup l'image de celui qui prend la fuite et retombe sur un mur.
    Mai même sans mur, la Terre reste un espace fini. On finit toujours par revenir sur ses pas quand on s'en va loin devant.
    Par contre, ça n'implique par forcément que l'on ressente ce sentiment d'enfermement.

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